Intervention de Jean François Mbaye

Réunion du mercredi 25 novembre 2020 à 15h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean François Mbaye :

Ce matin, notre commission a examiné et adopté le projet de loi autorisant l'approbation de l'accord de coopération entre le gouvernement de la République française et les gouvernements des États membres de l'Union monétaire ouest-africaine, qui refonde l'accord monétaire de 1973.

Je rappelle que, de concert avec les autres États membres de la CEDEAO, les États non membres de l'UMOA étaient convenus qu'ils organiseraient une convergence macro-économique durable et vérifiable en leur sein, dans le cadre d'un deuxième regroupement monétaire régional nommé ZMOA, zone monétaire ouest-africaine, l'objectif étant, à moyen ou à long terme, de fusionner ces deux zones monétaires régionales dans la perspective de la création d'une monnaie commune à l'ensemble des quinze États membres de la CEDEAO. À l'époque, le Nigéria avait proposé de nommer cette monnaie commune l'eco ; elle était appelée à évoluer en régime de changes flottants, sans rattachement fixe à une quelconque devise étrangère, à l'image de la monnaie nigériane, le naira. C'est dans ce contexte que l'accord de coopération monétaire a été conclu.

Néanmoins, j'ai pu voir, lors des auditions que j'ai conduites et des déplacements que j'ai effectués, que les points d'étape organisés de concert avec la ZMOA montraient clairement une absence de progrès vers la convergence macro-économique, ce qui éloigne la perspective de la création d'une monnaie unique couvrant à moyen terme l'ensemble de la CEDEAO. Il y a en outre dans l'opinion publique une forme de procès d'intention qui est fait à la France. On pourrait envisager de créer un comité de réflexion sur les contours de la future réforme monétaire, auquel le comité interparlementaire de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) serait associé.

Au vu de l'ensemble de ces éléments, comment, selon vous, monsieur le ministre, la France pourrait-elle engager une réflexion avec les pays africains sur le sujet et contribuer à la définition d'un calendrier qui permette d'inclure le plus grand nombre de participants, notamment les parlements africains et le comité interparlementaire de l'UEMOA ?

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