Monsieur le ministre, je souhaite revenir sur les actes terroristes commis par le régime iranien en Europe et les suites politiques qui pourraient y être données. Le 27 novembre prochain aura lieu en Belgique le procès des citoyens iraniens qui se préparaient à commettre sur notre territoire un acte terroriste ; ces quatre personnes, dont un diplomate iranien, sont actuellement incarcérées en Belgique. La justice belge a enquêté de manière indépendante sur les charges retenues contre elles. Selon le dernier rapport annuel du service fédéral allemand de sécurité, publié en juillet 2020, le diplomate a été arrêté car il est accusé d'être le commanditaire d'un attentat à la bombe contre la réunion annuelle de l'opposition iranienne qui s'est tenue à Villepinte, près de Paris, le 30 juin 2018. À cette rencontre participaient des Iraniens, des citoyens français, mais aussi plusieurs personnalités politiques, dont certains de nos collègues parlementaires et élus français. Si cette opération terroriste avait réussi, elle aurait sans aucun doute fait des centaines de morts et plus encore de blessés, et aurait eu un retentissement international et diplomatique sans précédent. De plus, le régime iranien a retenu une chercheuse franco-iranienne en otage afin de faire pression sur la France au sujet de cette procédure, ce que vous avez vous-même qualifié d'action malveillante de nature politique.
Monsieur le ministre, n'est-il pas temps de reconsidérer, en France comme en Europe, le traitement du terrorisme d'État iranien avant que celui-ci ne commette un acte irréparable ?