Intervention de Michel Herbillon

Réunion du mardi 2 mars 2021 à 18h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Herbillon :

Monsieur le ministre, vous nous donnez un certain nombre de bonnes nouvelles concernant notre relation avec les États-Unis, ce dont le groupe Les Républicains se réjouit. L'attitude a changé : nous constatons surtout plus de politesse et de civilité par rapport aux années Trump. Cependant, derrière les mots, derrière l'intention nouvelle, derrière un certain nombre de décisions que vous avez rappelées, notamment le retour vers le multilatéralisme, vous dites que l'Europe n'est plus exactement la même, et vous parlez d'un agenda de souveraineté de l'Europe et d'un réveil européen. Quelles en sont les traductions concrètes dans les relations avec les États-Unis ?

Les États-Unis ne retrouvent pas la même Europe, mais l'Europe comme Biden ne retrouvent pas exactement les mêmes États-Unis. Nous ne pouvons faire l'impasse sur les quatre années Trump. La meilleure des preuves est que la notion « America First » reste très prégnante, et qu'Antony Blinken, dès sa prise de fonction, a dit que les décisions prises par Trump à l'égard de la Chine étaient très positives et qu'il continuerait sur la même voie. Pourriez-vous aller un peu plus loin ? Tout en portant très grand intérêt à vos propos, nous restons un peu sur notre faim. Qu'attendez-vous, et comment va s'exercer concrètement cette nouvelle relation transatlantique, au-delà des principes ? La sortie des États-Unis des accords du JCPoA, et donc des règles d'extraterritorialité, avait été très pénalisante pour les entreprises françaises qui avaient déjà commencé à investir en Iran.

Ma seconde question concerne l'Algérie. Il est toujours complexe de parler des relations entre la France et l'Algérie, tellement elles sont marquées par les brûlures de l'histoire. Cependant, le mouvement Hirak reprend, des manifestations ont lieu malgré la situation sanitaire. Le président Tebboune a annoncé de nouvelles élections législatives, mais on a le sentiment que la présence de l'armée est toujours aussi forte, que c'est elle qui détient le pouvoir et que rien n'a vraiment changé en Algérie. Comment voyez-vous l'évolution des relations, complexes mais essentielles, y compris pour la lutte contre le terrorisme, entre la France et l'Algérie ?

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