Je remercie notre collègue Hugues Renson de sa présentation très claire. Sur les aspects techniques, nous sommes d'accord, et nous voterons son approbation.
M. le rapporteur a eu raison d'élargir le propos à plusieurs questions importantes soulevées par cet accord : le retour du multilatéralisme en matière de santé, consécutif au retour des États-Unis au sein de l'OMS, que leur absence, décidée par le président Trump, pénalisait grandement ; la volonté d'accueillir des organisations internationales sur notre sol, dont nous ne pouvons que nous réjouir ; la consécration de Lyon en tant que pôle d'excellence en matière de santé publique réunissant un bureau de l'OMS, le CIRC et l'Académie de l'OMS. Il n'y a là que des bonnes nouvelles.
J'aimerais à mon tour élargir le propos, comme nous y invite M. le président, en soulevant deux questions.
Tandis que se réunit l'Assemblée mondiale de la santé, nous déplorons que Taïwan ne soit pas invité à y siéger en tant qu'observateur. Je rappelle que le Sénat a récemment adopté à l'unanimité une proposition de résolution en faveur de l'association de Taïwan aux travaux de plusieurs organisations internationales. Les membres du groupe d'études à vocation internationale sur les questions liées à l'expansion de l'économie taïwanaise, présidé par François de Rugy après l'avoir été par notre regretté collègue Jean-François Cesarini, viennent de transmettre une proposition de résolution à ce sujet. Mes chers collègues, si vous êtes favorables – cette commission l'a été à maintes reprises, et les propos de M. le ministre de l'Europe et des affaires étrangères ont toujours été très clairs – à l'association de Taïwan aux travaux de l'OMS en tant qu'observateur, d'autant plus justifiée que Taïwan a géré la pandémie de façon exemplaire, je vous invite à vous y associer, en tenant compte du délai assez court fixé par François de Rugy. Il serait dommage que nous restions en retrait du Sénat.
Par ailleurs, j'aimerais connaître l'avis de M. le rapporteur sur l'enquête menée par l'OMS en Chine sur l'origine du covid-19, dont on ne peut pas dire que l'OMS sort grandie. Tout au long de leur travail, les enquêteurs ont été sous la tutelle des Chinois. Monsieur le rapporteur, vous appelez de vos vœux une OMS solide, agile et transparente ; il y a des progrès à faire. Dès le début de la pandémie, nous avons mené, sous l'égide de notre chère et regrettée Marielle de Sarnez, un travail de fond sur les voies et les moyens de réformer l'OMS, qui a abouti à des propositions très solides.