Tout en remerciant Mme la rapporteure pour avis de son travail et de sa présentation, je dois avouer que je suis étonné, pour ne pas dire plus, de la tonalité des propos des orateurs de la majorité : nous avons entendu des satisfecit alors que le déficit commercial de la France est abyssal, tandis que l'Allemagne affiche un excédent insolent. Le précédent Premier ministre appelait récemment à « remettre de l'ordre dans nos comptes » : s'attaquer à la balance commerciale et à celle des paiements serait une bonne manière de répondre à cette injonction. Il devrait même s'agir d'une priorité, car la situation est dramatique. Au lieu de cela, on se contente de belles paroles, d'incantations, de vœux pieux. Ce devrait être la responsabilité et l'honneur de notre commission de proposer quelques mesures absolument essentielles pour sortir de cette situation. Je ne suis pas en train de dire que celle-ci a commencé avec ce quinquennat, mais on nous promettait tant avec le nouveau monde ! Force est de constater que la situation ne s'est pas améliorée. En 2020, du fait du covid-19, l'Allemagne a subi elle aussi une dégradation de ses comptes, mais celle-ci est deux fois inférieure à celle que nous avons connue. Il convient de s'interroger sur ce point.
Enfin, au début du quinquennat, un plan très ambitieux a été annoncé en faveur de la francophonie. Or on entend parler de « Business France », le programme incitant les investisseurs étrangers à venir en France s'appelle Choose France – et l'on pourrait multiplier les exemples d'anglicismes dans ce genre. L'Allemagne, pour vanter ses produits, met en avant la deutsche Qualität : c'est en allemand, pas en anglais.