Intervention de Jean-Michel Clément

Réunion du mardi 11 janvier 2022 à 21h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Michel Clément :

Comme mon collègue Christian Hutin, je me demande d'où vient l'argent qui finance les mercenaires du groupe Wagner. Je crois savoir qu'au Mali, les mines d'or sont principalement exploitées à travers des capitaux canadiens ou sud-africains, très présents traditionnellement. Un ami qui travaille dans ces mines m'a fait part, également, de la même interrogation.

Je suis préoccupé par la fragilité du Burkina Faso. Le drame d'Inata de novembre dernier, où cinquante-trois gendarmes ont été exécutés par des djihadistes, illustre à quel point la faiblesse du nombre de militaires est préjudiciable. Pas de nourriture, pas d'armes, des cibles toutes trouvées : les djihadistes étaient bien informés. Aujourd'hui, les populations se rebellent.

Je crois savoir qu'un coup d'État aurait été déjoué récemment. Si, demain, le Burkina Faso doit connaître la même situation que le Mali, je crains un effondrement.

Lors d'un déplacement de notre commission aux États-Unis, on nous a laissé entendre que les Américains – qui ont peut-être une dette morale à notre égard après l'affaire des sous-marins – s'engageraient au Sahel plus qu'ils ne l'étaient. Qu'en est-il très concrètement ?

En Afghanistan, 80 % de la population ne mange pas à sa faim. Quelle est donc la position de l'Europe en la matière ? Allons-nous regarder mourir un peuple à l'endroit duquel nous avons aussi une dette ?

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