D'abord, j'approuve les propos liminaires de Christian Hutin, qui a apporté son soutien à l'administration de cette noble maison.
En ce qui concerne la situation au Tadjikistan, je suis préoccupé par l'instabilité du régime. Certes, des accords comme celui-ci sont utiles pour renforcer le cadre institutionnel, mais force est de reconnaître qu'il est difficile, notamment pour les entreprises, de s'installer et de travailler dans un pays comme celui-là. Certaines personnes ont dû quitter précipitamment le Tadjikistan en raison de la corruption et des menaces dont elles étaient la cible. Un membre de ma famille, qui dirigeait les recherches d'une compagnie pétrolière, a ainsi dû faire évacuer tout son personnel pour le protéger, et lui-même est parti dès qu'il l'a pu. Au-delà des accords de partenariat que l'on peut signer, certains groupes échappant au contrôle des autorités mènent des actions nocives.
Le Tadjikistan partage effectivement une frontière avec l'Afghanistan, ce qui pourrait être un facteur d'instabilité supplémentaire. L'économie est déjà fragile, la corruption très répandue et le système politique verrouillé : tout cela peut constituer un terreau favorable au développement de l'islam radical. La priorité doit être d'éviter cette contagion.
Cela dit, mon groupe approuve cet accord qui permettra de renforcer nos liens avec le Tadjikistan. L'enjeu dépasse largement la question économique : il y va de la sécurité et d'autres aspects politiques majeurs.