Peut-être avez-vous pensé qu'à partir du moment où André Chassaigne citait le général de Gaulle, le groupe Les Républicains n'avait plus rien à dire, Madame la présidente… (Sourires.) Mais cela ne suffit tout de même pas !
Vous avez donné un certain nombre de chiffres au sujet de la fin de gestion budgétaire, Madame la ministre. Nous en avons pris note et nous aurons l'occasion d'en reparler. J'observe tout de même qu'il n'y a plus de financement issu de la solidarité interministérielle pour les OPEX et les OPINT – c'est un sujet que nous avions évoqué lors de nos travaux sur la loi de programmation militaire.
Nos forces sont évidemment très engagées. Nous avons eu mardi dernier un débat très intéressant sur les conséquences auxquelles cela conduit, notamment les absences, et sur l'évolution que doit connaître le plan famille. Je voudrais insister sur un autre effet, qui est paradoxal : le surengagement dans les OPEX et les OPINT a également des incidences sur l'entraînement, dont le coût peut être terrible : lors de l'accident du 9 janvier 2019, qui a coûté la vie à deux pilotes, le rapport du Bureau enquête accidents pour la sécurité aéronautique de l'État (BEA-É) a montré que le pilote avait bien fait ses cent quatre-vingts heures de vol l'année précédente, mais essentiellement en opérations et en convoyage, et qu'il n'avait effectué que peu d'entraînements – pas suffisamment – au sens propre du terme.
S'agissant des craintes de désengagement des États-Unis au Levant et en Afrique, dont il a déjà été question tout à l'heure, peut-on faire la part entre les facteurs conjoncturels – le tempérament bouillonnant de M. Trump, mais aussi la proximité des élections américaines – et les évolutions de long terme ? Je pense au « basculement » évoqué par le président Obama, dont on pourrait commencer à éprouver les effets.