Mon Général, j'ai deux bonnes raisons de me réjouir de votre audition devant notre commission. La première est que vous êtes Mayennais et que vous êtes né dans la ville centre de ma circonscription, ce qui est un honneur pour moi car j'ai beaucoup d'admiration pour les femmes et les hommes que vous dirigez. La seconde raison est que les voitures de la gendarmerie nationale sont floquées et aménagées dans notre département, au sein de l'entreprise Gruau qui est située à Laval, qui a 130 ans, qui compte 1 600 salariés répartis sur 20 sites, dont 8 à l'étranger, et qui est un fleuron de notre industrie mayennaise. Gruau développe une véritable expertise dans le domaine des véhicules de sécurité publique depuis plus de 20 ans.
Je me réjouis qu'un constructeur automobile français, qui plus est mayennais, aménage les véhicules d'intervention rapide de la gendarmerie, mais j'avoue ma déception sur le choix d'un véhicule catalan pour incarner, d'ici la fin de l'année, ces brigades d'intervention sur nos autoroutes. Après les Alpines Berlinette, Matra, Alpine A310, Citroën SM, Peugeot 405 TI16, Renault 21 Turbo et Renault Mégane Sport, nos gendarmes s'apprêtent à sillonner nos autoroutes à bord de 17 Seat Cupra Leon. Le choix aurait pu se porter sur la nouvelle Alpine A110 ou la Peugeot 308RC, mais un modèle espagnol a été retenu. Même si je sais que celui-ci résulte d'un appel d'offres européen, pouvez-vous nous éclairer sur les critères qui ont abouti à ce choix ? Pourquoi aucun véhicule français n'a-t-il trouvé grâce à vos yeux ?
Au-delà de ma déception personnelle sur la marque retenue, le nombre de voitures commandées m'interroge. Il est question de 17 voitures en lieu et place des 70 Renault Mégane R.S. commandées dès 2010 à Renault. S'agit-il d'une première salve qui sera suivie d'une autre commande en 2021 ou ne disposez-vous pas du budget nécessaire pour commander davantage de véhicules ?
Est-ce le signe que notre gendarmerie manque de pilotes qualifiés et formés pour intégrer les équipes rapides d'intervention qui constituent pourtant une composante importante de la sécurité de nos grands axes de circulation ? S'agit-il d'un problème budgétaire ?