Le 19 février, la ministre des armées a annoncé le lancement, en réalisation de programme, de quatre sous-marins nucléaires lanceurs d'engins de troisième génération. Cette annonce témoigne de la volonté du Gouvernement de préserver l'indépendance stratégique de la France ainsi que la capacité de notre pays à assurer seul la protection de son intégrité territoriale et des Français.
Quatre navires seront donc construits mais je m'interroge sur leur nombre, qui était adapté à la situation sécuritaire et géostratégique bien particulière des années 2000, laquelle n'a plus rien à voir avec le contexte actuel, pour ne pas parler du contexte à l'horizon 2 035. Croyez-vous que le schéma opérationnel de la force océanique stratégique, à savoir un navire en patrouille, un navire en alerte, un navire à l'entraînement et un navire en maintenance demeure pertinent ? N'oublions pas de surcroît qu'un accident n'est jamais exclu, comme nous l'a malheureusement rappelé celui du sous-marin nucléaire d'attaque Perle. Il ne s'agit sans doute pas de revenir au format de six sous-marins lanceurs d'engins, comme dans les années soixante-dix, mais le format de cinq navires semble approprié puisqu'il permettrait de maintenir deux navires en patrouille.