On caractérise essentiellement la faiblesse de l'industrie dans le propos quotidien par la faiblesse du nombre d'ETI mais vous n'avez pas commenté la faiblesse de notre capacité d'investissement pour développer nos entreprises françaises.
Vous avez décrit des contraintes fiscales. Or, il me semble que les dirigeants ne craignent pas tant le poids de la fiscalité que l'incessante variabilité des règles fiscales dans ce pays. Quelle est votre opinion sur ce point ?
S'agissant du crédit d'impôt recherche – que je ne souhaite absolument pas remettre en cause – je ne partage pas tout à fait votre enthousiasme en matière de résultats, que j'observe à l'aune des 3 % de PIB auxquels nous étions censés parvenir au début des années 2000. Si l'État, qui s'était engagé à assumer un tiers de ces 3 %, semble à peu près avoir rempli sa part de contrat, la stagnation à 2,19 % de moyenne paraît en revanche imputable à la faiblesse de l'investissement en recherche de nos entreprises. Je déplore à ce titre l'abandon du premier pôle mondial de recherche en dermatologie, Galderma, par le groupe L'Oréal.