Intervention de Pierre-Yves Bournazel

Réunion du mardi 30 juin 2020 à 17h20
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Yves Bournazel :

La crise a été ressentie de manière exceptionnelle par tous nos concitoyens, et je voudrais saluer le personnel soignant, les services de l'État, des administrations déconcentrées et des collectivités territoriales, les enseignants et tous ceux qui ont travaillé pendant cette période. Ceux qui ont parfois été appelés les premiers de corvée sont souvent les parents des enfants dont nous parlons.

Après l'urgence sanitaire, il faut évaluer l'impact économique, social et psychologique de la crise. Nos jeunes ont ressenti l'angoisse causée par la maladie et ses conséquences. Les organismes internationaux ont alerté les pouvoirs publics sur les conséquences à long terme du confinement sur la jeunesse. Nous devons les évaluer et préconiser des mesures de soutien à notre jeunesse.

Les contraintes du confinement ont été ressenties beaucoup plus fortement dans les familles en situation précaire. Les craintes de perte d'emploi, l'isolement et les préoccupations médicales et financières ont accentué les risques de violences domestiques.

La fermeture des écoles a touché les enfants en difficulté, notamment en zone d'éducation prioritaire, où les enfants ont moins de capital culturel. Le confinement a mis en lumière ces inégalités, et j'espère que nous pourrons faire des propositions très fortes dès cet été pour préparer la rentrée.

La fermeture des écoles a entraîné celle des cantines scolaires, affectant les familles les plus en difficulté. Comme notre collègue Elsa Faucillon, je souhaite témoigner de la mobilisation de la jeunesse pour apporter des repas ou de l'aide alimentaire aux familles qui en avaient le plus besoin. Des chaînes de solidarité se sont installées, et j'espère que nous pourrons soutenir ces nouvelles initiatives.

Le cursus des étudiants a aussi été affecté, nous devrons être vigilants à la reprise de leur parcours à la rentrée universitaire.

La crise sanitaire entraînant une chute de l'activité économique, elle a placé des entreprises en difficulté et des apprentis ont été pénalisés par l'arrêt de leurs stages. Des milliers de jeunes n'ont pas pu entrer sur le marché du travail et nous devrons nous préoccuper de ces problèmes d'emploi.

Madame la rapporteure, je vous remercie de votre sens de l'intérêt général, nous soutiendrons la création de cette commission d'enquête.

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