Il y a quelque temps, je me suis rendu porte de la Chapelle avec plusieurs de mes collègues. C'est un spectacle abominable que nous avons vu à l'entrée de Paris, un contraste extraordinaire à douze minutes en taxi de l'Assemblée nationale. Des lois sur l'immigration ont été votées, par nous, par nos prédécesseurs, quelle que soit leur orientation politique, mais nous n'y arrivons pas. Je ne suis pas sûr que la loi de 2018 ait contribué à améliorer les choses ; c'était pourtant notre volonté. Ce constat est désespérant.
Voilà pourquoi nous devons mener notre travail d'enquête, dont la portée est bien plus grande que celle d'une mission d'information, et, quel que soit notre bord politique, comparer le plus objectivement possible les dispositions que nous avons instaurées et la situation à laquelle nous faisons face.
L'accès aux soins est absolument fondamental. C'est notre premier devoir, quelle que soit l'origine des personnes. Quel est votre avis sur ce point ?
Madame la Défenseure des droits, avez-vous observé des disparités d'un département à l'autre dans la prise en charge des mineurs non accompagnés ?