En décembre 2017, dans votre précédent rapport, vous invitiez les autorités publiques à la mise en œuvre de « stratégies négociées en matière d'ordre public » et à une réflexion « pour une gestion pacifiée du maintien de l'ordre » – c'était avant le mouvement des Gilets jaunes. Cela fait écho à une demande d'autorité qu'on sent monter dans la société française : les livres sur l'autorité se vendent très bien et les sondages les plus sérieux révèlent que de nombreux Français se raccrochent à cette valeur. Une chercheuse nous disait qu'en janvier 2019, à Paris, en plein mouvement des Gilets jaunes, face au saccage de magasins, on aurait pu se demander s'il fallait engager la force au risque de voir une personne éborgnée. Est-ce cela, une stratégie négociée du maintien de l'ordre ? Dans le cadre du mouvement des Gilets jaunes, qu'est-ce que cela implique concrètement ?