Comme vous l'avez rappelé, des événements survenus entre 2018 et 2020 ont mobilisé tout ou partie de ces forces pour répondre à la mission originelle de la gendarmerie. Toutefois, le tout n'est pas d'avoir des hommes. Encore faut-il avoir des hommes formés aux réalités. La question se pose sur la capacité de ces hommes à réaliser de manière efficace et pertinente le travail en forêt. Il ne suffit donc pas de détacher des hommes en forêt, mais aussi de veiller à ce qu'ils soient équipés pour remplir leur mission. Pour affiner l'analyse des résultats et identifier d'éventuelles pistes d'amélioration, nous pourrions probablement considérer la formation et l'équipement dans le cadre de cette commission d'enquête.
Ces questions préliminaires étant posées, j'en viens à ma question principale. Outre les opérations Harpie, il me semble que des opérations Anaconda ont été menées régulièrement dans ces zones frontalières et notamment sur le fleuve Maroni et la rivière Lawa qui forment une frontière naturelle avec le Suriname voisin. Au regard des particularités géographiques, la coopération entre l'État français et le Suriname revêt une importance capitale. D'ailleurs, je note que les représentants français et surinamiens ont organisé en septembre dernier un point de situation lors duquel ont été arrêtées les modalités de coopération entre les deux pays s'agissant de la lutte contre l'orpaillage illégal, y compris en cette période de crise sanitaire que nous traversons. Pourriez-vous nous présenter le bilan de cette coopération entre la gendarmerie nationale française et les forces déployées par le Suriname pour lutter de part et d'autre de la frontière contre l'orpaillage illégal ?
Enfin, ma question subsidiaire porte sur les pistes d'amélioration envisagées concernant la coopération militaire bilatérale entre la France et le Suriname.