Vous avez parlé d'un véritable système culturel et social parmi la communauté des garimpeiros, alliant un individualisme poussé à une solidarité forgée par la promiscuité.
Au vu de la répartition géographique à la fois étendue et disparate des garimpeiros en Amazonie, peut-on considérer qu'ils forment une communauté unique ou de multiples entités susceptibles de converger ?
Dans un entretien sur la chaîne Arte, vous avez souligné que les garimpeiros connaissaient très bien les chemins et les routes qu'ils aménagent eux-mêmes. Se partagent-ils leurs informations et, si oui, comment ?
Les garimpeiros soucieux de se prémunir contre les opérations des forces étatiques communiquent-ils entre eux ? La solidarité qui les unit se manifeste-t-elle au sein d'un hypothétique réseau d'échanges ? N'atteint-elle pas ses limites quand l'élimination de la concurrence entre orpailleurs se traduit par de nouvelles opportunités pour certains ?