Je vous souhaite la bienvenue à l'Assemblée nationale. Mon collègue Philippe Benassaya étant retenu par une interview, il m'a demandé de le suppléer à la présidence de cette commission d'enquête en attendant qu'il nous rejoigne. Je vous informe que nous devrons suspendre notre réunion quelques minutes en raison d'un vote solennel sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale auquel Mme la rapporteure, M. Jacques Krabal et moi-même devrons participer.
La présente commission d'enquête a été créée à la demande du groupe Les Républicains, dont je suis membre, en vue d'identifier les dysfonctionnements et manquements de la politique pénitentiaire française, constatés de longue date mais que les pouvoirs publics peinent à corriger. Nous nous sommes fixé un vaste cadre d'investigation, qui vous a été communiqué. Il me semble que vous avez pu prendre connaissance des questions que nous nous posons et auxquelles nous souhaiterions que vous répondiez.
Cette table ronde intervient alors que nous nous sommes déjà penchés sur de nombreuses thématiques carcérales, y compris celle qui vous concerne plus particulièrement : les activités sportives et socioculturelles proposées aux personnes détenues. Nous avons échangé à ce propos avec la direction de l'administration pénitentiaire (DAP), des associations nationales mobilisées sur la question pénitentiaire ainsi qu'avec des acteurs de terrain lors de nos visites d'établissements pénitentiaires. Nous allons d'ailleurs poursuivre ces visites.
L'enjeu, bien sûr, est de deux ordres : offrir tout d'abord une fenêtre de liberté aux personnes détenues ; ensuite, et peut-être surtout, contribuer à leur future réinsertion à travers leur immersion régulière dans des espaces de sociabilité adéquats et encadrés.
Nous avons choisi de réunir autour de la table des militants associatifs ainsi qu'un référent interrégional chargé du développement de la politique sportive en prison, afin de recueillir une vision partagée sur ce sujet.