Je vous remercie pour cet exposé très synthétique des problématiques. Nous partageons un grand nombre de ces constats.
Ma première question est d'ordre méthodologique. Vous avez dit que le fondement scientifique de ces données est suffisamment établi pour passer aux actes. Or, les politiques se heurtent justement à la difficulté de s'orienter dans les discours des scientifiques et à la façon dont les lobbies traduisent ces connaissances scientifiques. Les politiques ont besoin de s'appuyer sur des connaissances scientifiques, mais il faut que les prises de position soient en harmonie et que nous ayons une certitude absolue.
Nous avons reçu des représentants de l'Union des industries de la protection des plantes (UIPP) et de France Chimie qui se sont réfugiés dans des considérations sur les incertitudes scientifiques pour dire qu'ils attendent d'avoir plus d'assurances sur ces données scientifiques pour se sentir concernés. Ils ont notamment parlé de « l'effet cocktail » qui, méthodologiquement, est assez difficile à déterminer et à analyser. Comment pouvons-nous remonter depuis toutes ces données et ces constats que vous avez partagés avec nous pour identifier l'origine de chacun des problèmes puisque « l'effet cocktail » est difficilement quantifiable ?
Quels sont les fils rouges que vous pourriez nous proposer, à nous politiques, pour que nous nous construisions un argumentaire suffisamment solide face à ces prises de position de gens qui n'ont pas intérêt à remettre en question leur production ?