. L'Azerbaïdjan était initialement le deuxième pays au monde comportant la plus forte minorité arménienne, derrière les États-Unis. Celle-ci s'élevait à 400 000 personnes, mais beaucoup d'Arméniens sont partis de leur propre gré en raison du conflit, en vendant leurs biens, ce qui n'a pas été le cas des populations azerbaïdjanaises chassées du Haut-Karabakh. Je peux en attester car je vivais à Bakou à l'époque.
Aujourd'hui, 30 000 Arméniens vivent en Azerbaïdjan, ce qui constitue un signe de tolérance car nous sommes officiellement en guerre avec l'Arménie. Le retour de ceux qui vivaient dans des territoires appartenant à l'Azerbaïdjan est un non-sujet. Les populations du Haut-Karabakh ne subiront aucune répression, ni aucune limitation de leurs droits. Je ne doute pas, d'ailleurs, que celles et ceux qui reviendront au Haut-Karabakh demanderont à terme à devenir des citoyens de l'Azerbaïdjan, au vu des avantages liés à ce statut.
Les Arméniens partis d'Azerbaïdjan n'ont pas émigré en Arménie : ils n'y auraient pas été acceptés comme de véritables citoyens arméniens. Ils ont plutôt émigré vers les États-Unis, la Russie, l'Allemagne, la France, l'Ukraine et Israël dans une moindre mesure. La plupart, d'ailleurs, ont la nostalgie de l'Azerbaïdjan.