. M. l'Ambassadeur, à ce sujet, permettez-moi de vous indiquer que l'initiative prise par le Sénat est celle d'une des assemblées composant le Parlement français et n'engage pas nécessairement l'Exécutif de la France, à l'instar de la demande formulée par le Parlement azerbaïdjanais au Président Aliev concernant un retrait de la France de la co-présidence du groupe de Minsk.
Comme vous le savez, les parlementaires français sont libres et ne demandent pas la permission d'adopter telle ou telle position au Président de la République ou au Gouvernement. Les faits sont là : le Sénat a adopté une résolution à l'issue d'un débat démocratique, comme d'autres instances auraient pu le faire. Encore une fois, cela ne présage pas, néanmoins, des positions de l'Exécutif français, qui conduit la diplomatie de notre pays.
Ceci étant, il est parfois bon de replacer les choses dans leur contexte. Je vous remercie donc de votre franchise au cours de nos échanges.
Je vous poserai quant à moi une dernière question : s'agissant du groupe de Minsk, l'Azerbaïdjan le considère-t-il toujours comme un interlocuteur indispensable pour faciliter la résolution du conflit ? Qu'en attendez-vous désormais ?