Les personnes déplacées ont effectivement peur et cette peur est justifiée. Néanmoins, nous constatons des retours sur place. Des dizaines de milliers de retours ont eu lieu à Stepanakert et dans les régions restées arméniennes, où sont présentes des forces d'interposition russes.
Dans les zones du Haut-Karabakh sous contrôle azerbaïdjanais, en revanche, les retours n'ont pas lieu. Quelque 30 000 Arméniens, qui vivaient notamment du côté de Chouchi et Hadrout, sont concernés. La plupart ont brûlé leur maison et tout emmené avec eux car ils ne peuvent plus envisager de revenir.
Dernièrement, l'un des joyaux de l'architecture arménienne, le complexe monastique de Dadivank, a dû être évacué. Aujourd'hui encore, des populations fuient ces zones par la route car le dernier transfert de district prévu par l'accord de cessez-le-feu est intervenu hier, le 1er décembre.