Monsieur le secrétaire d'État, nous ne pouvons pas entendre que l'AFITF n'aurait pas dépensé tout son budget : ce n'est pas possible ! Deux régions en particulier, les Hauts-de-France et le Centre-Val de Loire, attendent toujours que l'AFITF tienne ses engagements, la première pour une commande de trente-deux trains, la seconde pour une commande de dix-sept trains. Il s'agit des lignes Paris-Orléans-Tours, Paris-Nevers, Paris-Amiens et Paris-Saint-Quentin-Maubeuge. Trois cents millions d'euros devaient être engagés, et ces deux régions attendent les financements pour que ces trains soient commandés !
Par ailleurs, l'État a décidé de lancer un appel d'offres pour la réalisation de quarante-trois trains entièrement conçus d'après de nouvelles études d'ingénierie, alors qu'il suffirait de les commander à Alstom et à Bombardier dans le cadre d'un appel d'offres courant, celui des Régiolis et des Regio 2N. Cela ferait une économie de 300 millions pour l'État : le montant de l'appel d'offres s'élève à 1 milliard alors que le coût de la commande à Alstom et à Bombardier serait de 600 millions ! Les représentants de ces deux grands groupes disent eux-mêmes qu'il n'y a plus qu'à appuyer sur le bouton et qu'ils réaliseront les trains, il n'y a pas besoin d'appel d'offres pour cela. Si vous cherchez 300 millions d'euros, ils sont à trouver dans cet appel d'offres qui ne sert à rien.
Enfin, je ne comprendrais pas que l'on arrive à trouver 339 millions d'euros pour Écomouv' tout de suite, dès la première année, alors que des trains du quotidien doivent être commandés et que les usagers les attendent le plus vite possible.