Nous aurons l'occasion de revenir sur tous ces points en séance publique. À ce stade, je n'apporterai que quelques précisions.
Plusieurs de nos collègues estiment que la confusion règne entre les crédits du plan de relance et ceux de la mission Sécurités. Je rappelle qu'en matière d'achats de véhicules, la police bénéficiera de 78 millions d'euros supplémentaires et la gendarmerie de 58 millions d'euros, rien qu'au titre des programmes 176 et 152. Ce n'est pas rien ! Par ailleurs, qu'un plan de relance prévoie des dépenses est la moindre des choses : il sert à dépenser pour relancer l'économie. Nous nous sommes interrogés hier sur sa philosophie : doit-il engager des dépenses nouvelles ou accélérer le rythme de dépenses prévues de plus longue date ? Nous estimons qu'il doit concilier les deux démarches.
Nous devons faire preuve d'une lucidité identique en matière de sécurité, et considérer que l'accélération des dépenses est une bonne chose. Je ferai une comparaison très précise entre les caméras-piétons, d'une part, et le terminal mobile police gendarmerie (NEOPOL et NEOGEND), d'autre part. Il a fallu cinq ans pour équiper les forces de sécurité en tablettes et téléphones connectés. Grâce au plan de relance, nous les équiperons de caméras-piétons en deux ans.
Non, il n'y a aucune confusion, mais une accélération du rythme d'équipement des forces de l'ordre au bénéfice de la sécurité des Français.
En matière de sécurité routière outre-mer, dont M. Ledoux a rappelé qu'elle est un sujet de préoccupation, des réponses sont apportées en matière d'équipements et de radars, notamment de radars embarqués. Enfin, M. le président a soulevé la question de la baisse des crédits destinés au permis à un euro. Cette ligne est indexée sur les obligations assimilables au Trésor (OAT). Or nous anticipons, en 2021, une baisse du taux des OAT.