Bien que nous ne disposions pas encore de données précises sur l'ampleur des effets de la crise économique sur les ménages les plus précaires, un certain nombre d'indicateurs montrent que les inégalités de revenus et de patrimoine s'accroissent significativement depuis le mois de mars. En août, les profils des personnes ayant recours aux aides sociales se sont diversifiés : des personnes qui ne les sollicitaient pas le font désormais, ce qui illustre l'intensité de la crise économique et sociale que traversent les plus précaires.
Il est proposé ici de s'appuyer sur la prime d'activité. Ce dispositif, largement maîtrisé par les caisses d'allocations familiales, permettra d'agir dans l'urgence, alors que la création d'une nouvelle prestation prendrait un temps dont nous ne disposons pas. Il serait opportun de modifier le seuil d'éligibilité à la bonification individuelle. En abaissant le seuil d'entrée, il serait possible de procéder à une augmentation ciblée de la prime d'activité au profit des personnes percevant des revenus compris entre 250 euros et 1 100 euros, soit environ 25 % des bénéficiaires.