Il est proposé d'abonder de 4 millions d'euros l'action 1 Recherche appliquée et innovation du programme 776, afin d'intensifier la recherche et le développement des techniques de production de lin en utilisant moins de produits pharmaceutiques et en l'adaptant au changement climatique.
Le lin est un marqueur identitaire d'un art de vivre et d'une mode qui s'exporte dans le monde entier. La France, premier producteur de lin, assure plus de 55 % de la totalité des volumes mondiaux.
La crise de la covid-19 a cependant mis à l'arrêt toute commercialisation vers l'Asie, soit plus de 80 % des exportations. De plus, les conditions météorologiques n'ont pas été favorables à sa récolte. Nos agriculteurs et toute la chaîne de valeur se trouvent de plus en plus fragilisés par ces évolutions.
Il est nécessaire de préserver cette filière, très dynamique avant la crise. La culture du lin a des impacts positifs pour l'environnement et la préservation de la biodiversité. Les liniculteurs se sont engagés à accentuer ces caractéristiques en limitant le recours aux produits pharmaceutiques, et en s'adaptant aux dérèglements climatiques, grâce aux plans « Combilin » et « Breedflax ». Ces chantiers nécessitent une recherche et développement de pointe, mais elle fonctionne au ralenti faute de ressources financières.
Par cet amendement, les soixante-seize députés cosignataires souhaitent rappeler les enjeux de recherche et de développement pour la production de lin sur le territoire. Il est nécessaire de pérenniser et de développer cette filière d'excellence française.