Au-delà de la date à laquelle nous proposons de reporter ce projet, de façon à pouvoir l'examiner plus attentivement et, si possible – car nous espérons qu'entre-temps la lucidité viendra à tout le monde – , y renoncer définitivement, je voudrais m'adresser à mes collègues du groupe La République en marche. Une fois de plus – et je m'étonne que cela ne vous titille pas davantage, vous qui vantez de nouvelles manières de faire de la politique – , vous avez aujourd'hui face à vous des groupes habituellement opposés sur le fond, qui vous disent quasiment la même chose. Ils pointent notamment, avec force arguments, qu'il y a déjà un système qui fonctionne. Vous dites que le conserver serait « ubuesque » ; mais qu'y a-t-il d'ubuesque à vouloir préserver un système qui marche ? Vous n'avez pas répondu à cette question. Aujourd'hui, le système assure un taux de recouvrement absolument exceptionnel, supérieur à celui de certains pays qui pratiquent le prélèvement à la source.