Je constate pour commencer que vous n'êtes pas d'accord. M. Le Fur nous demande de respecter et d'écouter l'opposition ; je la respecte et je l'écoute, mais elle est polyphonique ! Il y a ceux qui, comme vous, monsieur Le Fur, disent qu'il ne faut surtout toucher à rien, que tout est formidable et qu'on va embêter tout le monde à changer quelque chose. Il y a ceux qui disent que l'impôt est déjà bien recouvré ; mais je vous rassure, monsieur le député, l'objet de la réforme n'est pas d'améliorer le recouvrement : on peut aussi faire des réformes pour aider les gens, et pas seulement pour les amener à payer l'impôt, même si c'est évidemment important. Et puis il y a ceux qui, comme le président Woerth ou d'autres – par exemple M. Carrez cet été – se disent favorables à un paiement de l'impôt contemporain à la perception des revenus, mais critiquent la façon dont la réforme est conduite. Mme Louwagie nous a même demandé pourquoi nous n'avions pas choisi de passer par les banques. Il y a donc plusieurs types d'opposition.