Mon intervention est plutôt une interpellation, ayant trait à la mission de service public que La Poste doit remplir partout sur notre territoire. Cette interpellation se fait l'écho de nombreux élus locaux, qui craignent un désengagement de La Poste face à des bureaux qui ferment, des services qui disparaissent ou des horaires d'ouverture qui se réduisent au fur et à mesure des semaines. Dans de nombreux territoires, fussent-ils ruraux ou en quartiers prioritaires de la ville, La Poste joue un rôle social et sociétal absolument majeur. Elle participe à maintenir, pour beaucoup, un lien fondamental avec la société, sans compter son impact sur le tissu économique et l'attractivité.
Je suis élue de Roubaix et Wattrelos, deux villes du nord de la France, où les populations, durement éprouvées depuis des années, voient s'additionner les crises sociales, économiques et sociétales. Ces quartiers, qui ont plus que besoin de services publics, voient disparaître les uns après les autres les bureaux de poste, alors que ce sont souvent les seuls endroits où ils peuvent retirer leur courrier ou faire leurs opérations en banque.
La Poste remplit l'une des missions de service public de proximité les plus représentatives de ce que doit être notre ambition pour les territoires. J'ai conscience de l'existence d'une politique de ressources humaines d'entreprise mais je souhaite attirer votre attention sur l'impérieuse nécessité de ne pas aggraver, dans les quartiers et territoires déjà éprouvés, les difficultés des habitants pour qui La Poste est encore un repère. Menez-vous des politiques spécifiques dans les zones rurales et les quartiers prioritaires de la ville ? Si oui, lesquelles ? À défaut, est-ce une réflexion que vous envisagez ?