L'exécution des crédits pour l'exercice 2020 a été marquée par la crise sanitaire, qui a inévitablement eu des conséquences pour le déploiement des crédits de la mission Administration générale et territoriale de l'État. Le confinement a imposé aux administrations de développer des outils de télétravail. Le second tour des élections municipales a été repoussé. Les préfectures ont été mobilisées pour gérer la crise au niveau territorial. Tout ceci a engendré un surcoût budgétaire. Toutefois, le ralentissement de l'activité a permis des économies aussi bien sur le fonctionnement que sur la masse salariale ou les investissements. L'estimation du surcoût net de la crise pour la mission est donc de 50 millions d'euros, ce qui reste raisonnable au regard de l'ensemble des crédits de la mission.
Par ailleurs, l'exécution 2020 a été marquée par des mesures de périmètre importantes et la création d'un nouveau programme, qui expliquent à eux seuls la quasi-totalité des hausses de crédits de paiement. La mission a réussi, malgré la crise, à tenir le cadre d'exécution qui lui était fixé, et des crédits correspondant pour l'essentiel aux mises en réserve ont été rendus à l'occasion de la loi de finances rectificative. La soutenabilité à court terme est bien maîtrisée, comme le relève la Cour des comptes.
Enfin, plusieurs projets d'ampleur, gages de sécurité pour nos concitoyens, relèvent de cette mission, comme la construction d'un site unique pour la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) ou le réseau radio du futur, indispensables à l'efficacité des services de renseignement et au bon fonctionnement du ministère de l'intérieur. Cette mission contribue à appliquer des réformes qui visent à répondre au sentiment d'éloignement des services publics. Il s'agit par exemple de mieux incarner l'État dans les territoires, grâce en particulier au réseau France Services, qui a été grandement soutenu et renforcé cette année.
Le groupe La République en marche salue la bonne maîtrise de l'exécution des crédits de cette mission. Quels types d'accompagnement ont-ils été mis en place en faveur des agents durant la crise sanitaire ? Comptez-vous augmenter les crédits alloués à la transition numérique du ministère ? Enfin, l'engagement de ne pas réduire les effectifs dans les préfectures et les sous-préfectures en 2021 sera-t-il maintenu, en dépit des surcoûts liés à la crise ?