À vous entendre, monsieur le secrétaire d'État, on ne peut qu'être fier de constater que la France est bel et bien un moteur du projet européen, et qu'elle s'inscrit au cœur de son financement. M. le rapporteur spécial a rappelé les raisons d'ordre technique expliquant l'augmentation du PSR-UE. J'y vois également la marque de l'irrémédiable attachement de la France à la solidarité continentale liant les États membres entre eux, et surtout de la volonté du Président de la République et de la vôtre, monsieur le secrétaire d'État, de faire de la France le moteur d'une Union plus solidaire, plus juste, plus verte et plus en phase avec les enjeux de notre époque.
Si la France est l'un des principaux contributeurs du budget de l'UE, elle est aussi l'un des États membres qui en bénéficient le plus. Il importe de le rappeler, à l'heure où beaucoup tentent de faire croire que l'Union est responsable de tous nos maux. À rebours de ces fantasmes, elle est en réalité au cœur de la solution. Il n'en reste pas moins que la PAC doit être simplifiée. Je rejoins M. le rapporteur spécial sur ce point, et salue à cette occasion la grande qualité de son travail.
Sans revenir plus que nécessaire sur les aspects purement budgétaires du PSR-UE, il m'est difficile de ne pas évoquer le Plan de relance inédit dont la France bénéficie, et qui est le fruit de son volontarisme à l'échelle européenne. Cent milliards d'euros pour la France, 750 milliards à l'échelle de l'Union : ce sont des montants extraordinaires.
Si la pandémie a mis en lumière quelques hésitations initiales sur la capacité des États membres à adopter une réponse commune, elle a permis de franchir une étape historique : la dette commune. À présent que les États membres ont tous ratifié le Plan de relance de 750 milliards d'euros, permettez-moi, monsieur le secrétaire d'État, de vous remercier de l'énergie que vous avez déployée au nom de la France. Il s'agit d'une étape historique dont chacun, ici et dans le pays, peut être fier.
J'aimerais vous poser deux questions. D'abord, la Commission européenne a réuni aujourd'hui les grandes banques internationales au sujet du financement du plan de relance. Connaît-on l'échéancier d'émission de la dette commune ? Ma deuxième question plus générale, porte sur la présidence française de l'UE, qui courra de janvier à juin 2022. En tant qu'élue du Nord, département au cœur du carrefour européen, cela m'inspire de la fierté. Quelles seront les priorités françaises ? À titre d'exemple, je constate chaque jour la nécessité d'une coopération renforcée en matière policière.