Les collectivités territoriales ont bien résisté à la crise. Les chiffres sont connus : elles ont supporté, pour faire face à la crise, des coûts de l'ordre de 4 milliards d'euros, contre 160 milliards pour l'État. Leurs dépenses sont restées stables en 2020. Elles ont retrouvé la capacité d'autofinancement qu'elles connaissaient en 2018. Elles ont mieux traversé la période que l'État et la sécurité sociale.
Je voudrais saluer, dans ce contexte, le maintien des dotations de l'État, même si cela est devenu assez banal, puisque cette politique est menée avec constance depuis cinq ans. Lors de la crise précédente, la majorité de droite avait agi tout autrement : l'une des premières décisions de François Baroin, alors ministre du budget, avait été de désindexer les dotations aux collectivités territoriales. Sous la législature précédente, la majorité de gauche a baissé ces mêmes dotations de 10 milliards d'euros par an – 50 milliards sur la durée du quinquennat – pour redresser les comptes de l'État. Nous avons fait un choix différent, et je salue les mesures qui ont été prises. Nous considérons que les collectivités territoriales sont des partenaires pour le plan de relance. Nous les soutenons, pour leurs dépenses tant d'investissement que de fonctionnement.
Quel sera le poids des dépenses des collectivités territoriales dans l'ensemble des dépenses publiques en 2021 et en 2022 ? Quelle sera la part de leur dette dans l'ensemble de l'endettement public ?