Les conditions d'examen de ce texte – en commission, le samedi matin et en séance le 10 novembre, très certainement jusqu'en soirée – ne sont pas dignes, alors que les députés doivent rentrer dans leurs circonscriptions pour satisfaire le lendemain au devoir de mémoire. De plus, les députés de l'opposition ont reçu le PLFR, par mail, à quatorze heures cinquante-quatre, soit vingt-quatre minutes après le début de cette audition – j'ignore ce qu'il en est pour ceux de la majorité.
Beaucoup a été dit sur ce texte et sur le PLF. Nous vous avons soutenus au moment de la crise. Nous avons adhéré au « quoi qu'il en coûte », et continuons d'y adhérer. Il faut en sortir maintenant, et être très vigilant en matière d'endettement et de déficit public, ce qui n'est pas le cas. Dans un monde instable, qui va bouger tous les jours, il faut s'engager dans la limitation des dépenses structurelles, ce que vous ne faites pas.
En matière d'énergie, nous demandons un soutien, mais, à des chèques distribués ça et là, nous préférons une vraie réforme de la fiscalité. Nous regrettons qu'elle ne soit pas engagée car ces hausses des prix de l'énergie conjoncturelles sont aussi structurelles. Il faudra agir sur le fond.
Pour toutes ces raisons, nous vous demandons de vous engager dans le désendettement. Il faut que toutes les marges de manœuvre puissent servir au désendettement. Il est prévu que la « dette covid », de 165 milliards d'euros, soit remboursée sur 86 ans. Cela ne semble pas une bonne manière de traiter les générations futures.
Le groupe UDI s'oppose à tous ces budgets qui représentent un danger pour l'avenir car ils n'ont ni prévision ni réforme de structure. Or c'est de cela dont notre pays a besoin.