Nous nous posons tous des questions. La doctrine du maintien de l'ordre, qui amène à une confrontation avec les manifestants, ne contribue-t-elle pas à une exacerbation à la fois de leur côté et du côté des forces de l'ordre ? Ne faudrait-il pas passer à une autre doctrine ? On dit que celle qui est utilisée actuellement est la meilleure, mais j'en doute.
Les black blocs sont des professionnels des manifestations. Y a-t-il au ministère de l'Intérieur, et au-delà, une volonté d'identifier et de suivre ces groupes ? Si on ne le fait que dans les manifestations, on a évidemment perdu : il faut aller plus loin.
Avez-vous l'intention de créer une autorité indépendante, comme il en existe une en Grande-Bretagne, pour s'occuper des débordements des forces de l'ordre ?
Enfin, je ne peux que rejoindre ma collègue Laurence Vichnievsky : la proposition de loi relative à la sécurité globale, en particulier son article 24 et celui qui prévoit une surveillance généralisée par des drones, sans limite et avec une possibilité de recourir à la reconnaissance faciale, ne sont pas acceptables dans une démocratie.