Lorsqu'on est entrepreneur à Briançon, on dispose d'alternatives pour le marché local. Lorsqu'on est entrepreneur dans la vallée du Niolo, où j'ai été maire, qui compte 500 habitants, on ne peut aller qu'à Bastia ou prendre la mer. Il n'existe pas d'autoroute ni de route pour rallier les importants bassins de population, fussent-ils transfrontaliers, et trouver d'autre débouchés.
Il faut donc être sérieux et en finir avec les images d'Épinal – car c'est insupportable. Toutes les exonérations dont vous faites état ne sont pas plus importantes sur notre territoire qu'en France, et elles ne correspondent pas du tout au traitement qu'il faut réserver aux territoires cumulant les contraintes.
Si vous voulez un débat sérieux, l'amendement qui suit demande un rapport. Mais, de grâce, monsieur le rapporteur général, cessez de considérer la Corse à travers une image d'Épinal.
Il vous a été proposé de mettre les crédits d'impôt recherche et innovation au même niveau en Corse qu'en outre-mer, alors que la Corse a 40 % de dépenses en moins en recherche et en innovation pour les entreprises, et que l'outre-mer bénéficie de 50 % de crédit d'impôt. Vous avez refusé cette mise à niveau, parce que vous n'adaptez pas les politiques : Paris ne veut pas voir la Corse à travers le prisme des spécificités.
Nous vous faisons remonter du terrain des éléments concrets et réels : les dispositifs en question ne sont pas indus. Arrêtez de donner cette image de la Corse : c'est insupportable !