Bien que je le désapprouve, l'amendement no 535 , sur lequel je n'ai pu intervenir, pose le problème des « amendements régionaux ». Nous sommes avant tout des élus de la nation, non d'un de ses territoires. Dans l'idée que je me fais de notre mandat national, le fait de défendre des amendements sur le bassin minier du Nord, la Lorraine ou le Centre en suggérant que leurs problèmes ne préoccupent pas les collègues qui n'en sont pas élus est assez déplaisant ; pour tout dire, ce n'est pas non plus une bonne manière de légiférer.
Avec de tels arguments, chacun peut en effet mettre en avant ses propres critères. Sur le fondement de critères quantitatifs, telle ou telle région pourra se dire plus défavorisée que d'autres ; mais on pourra toujours compléter la liste des dizaines de départements défavorisés, y compris autour de Paris, par exemple en termes d'emploi, à l'aune de critères chaque fois différents.
Je suis d'accord avec Charles de Courson sur l'idée que de telles dispositions ne peuvent tenir lieu de politique de l'emploi, de l'industrie, de l'aménagement du territoire et d'égalité entre nos concitoyens. Les amendements régionaux vont à l'inverse de cet objectif d'égalité entre tous.