Intervention de Emmanuelle Ménard

Séance en hémicycle du mercredi 6 décembre 2017 à 15h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2017 — Article 13

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Encourager l'implantation d'entreprises par des exonérations fiscales dans des bassins urbains à dynamiser : oui, bien sûr ! Mais allons plus loin !

Sans occulter la réalité du terrain, constitué de villes charnelles, de vraies villes, je voudrais que nous dirigions notre regard vers ces communes et leur centre-ville dévasté, que nous nous intéressions à ces commerces et ces petites entreprises forcées de fermer, faute de fréquentation. Ces centres-villes fantômes, vidés de tout commerce, deviennent lugubres, se paupérisent, attirent des trafics en tout genre et n'encouragent plus la valorisation du patrimoine ni l'installation de nouveaux médecins, de professions libérales ou de commerces dynamiques. C'est un cercle vicieux, un cercle monstrueux, pour ceux qui ont toujours aimé, dans les communes, la vitalité de leur centre-ville, l'animation joyeuse qui y règne – ou plutôt qui y régnait – , le ballet des habitants passant d'une rue à l'autre, admirant les étals des boutiques, l'accueil chaleureux des commerçants ou ces places accueillantes, avec leurs bistrots animés. Quand les centres-villes sont dévastés, cela fait le bonheur des supermarchés, avec leurs produits uniformes, minoritairement locaux. Les centres-villes abandonnés dépérissent dans l'amertume et la tristesse de tous. Leur revitalisation est donc une urgence.

Au moment de la douzième édition des assises nationales du centre-ville de juin 2017, un sondage a indiqué que 32 % des Français jugeaient leur coeur de ville dynamique, et neuf personnes sur dix ont estimé que la modernisation du centre-ville devrait constituer un objectif important pour les maires. À Béziers, nous sommes passés d'un taux de vacance commerciale de 27 % il y a trois ans à 17 % aujourd'hui. C'est mieux, mais ce chiffre est encore beaucoup trop élevé. C'est pour aider les centres-villes qu'il faut absolument leur faire bénéficier des exonérations fiscales prévues à l'alinéa 58 de l'article 13.

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