Nous n'avons pas eu le temps d'examiner les méthodes de calcul ni les impacts réels sur les ressources locales – celles dont les collectivités devront se priver et celles qui sont attendues, et à quelle échéance.
M. Prud'homme a rappelé, à juste titre, qu'on est encore dans une phase d'expérimentation. Il existe uniquement, pour l'heure, un laboratoire d'études, et l'IRSN – l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire – conduit actuellement de nombreux travaux. Si ce projet est mis en oeuvre, il faudra prévoir un fléchage des ressources. À l'heure actuelle, celui-ci n'est pas efficient ni adapté à l'aménagement d'un territoire qui doit accueillir, nous dit-on, le plus gros projet industriel depuis le tunnel sous la Manche. On parlait de 25 milliards, puis de 30 milliards, on évoque maintenant le chiffre de 40 milliards d'euros.
À l'heure actuelle, nous ne disposons pas des infrastructures pour accueillir un tel chantier ni même pour faire venir les camions qui pourraient le mener à bien. Il est bien beau d'affecter des ressources, qui plus est à des collectivités locales éloignées de notre territoire – le conseil régional est à Strasbourg, alors que nous sommes dans la Meuse – , mais ces ressources seront-elles effectivement affectées à mon territoire, et celui-ci en retirera-t-il les retombées économiques inhérentes à un tel projet industriel ? Je n'en suis pas sûre. En tout cas, je ne vois rien en ce sens dans cet amendement. J'y suis donc défavorable.