Je ne partage pas l'analyse de M. Raphaël Schellenberger : ce n'est pas parce que la production est diffuse qu'elle ne relève pas de l'intérêt général. L'éolien fait partie du mix énergétique. Pour s'en passer, il faut accepter de diminuer sa consommation, ce qui n'est pas aisé.
L'électron va toujours vers le lieu de consommation le plus proche. Autrement dit, les électrons produits par une éolienne servent d'abord à satisfaire les besoins électriques de la commune où elle est installée. Ensuite, ils alimentent les finances locales.
En leur octroyant un droit de veto, vous placez les maires en première ligne face aux propriétaires de résidences secondaires opposés à toute éolienne qui risquerait de faire baisser le prix de leur maison – c'est aussi un placement pour eux. Ces derniers sont capables d'arrêter les projets, car ils refusent tout, considérant qu'ils sont propriétaires du paysage.
La suppression de l'article me paraît plutôt de nature à protéger les maires.