Intervention de Jean-René Cazeneuve

Réunion du jeudi 19 novembre 2020 à 9h00
Délégation aux collectivités territoriales et à la décentralisation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-René Cazeneuve, président :

Monsieur le ministre, je souscris à votre propos introductif. Dans le cadre du PLFR3 et du PLFR4, l'État a consenti un effort de 2,5 milliards en faveur des autorités organisatrices de la mobilité (AOM) d'Île-de-France et de province, sous la forme de compensations et d'avances. L'effort est considérable, mais se posera dès l'an prochain la question du changement de business model. On peut en effet s'attendre à un décrochage des transports en commun lié au télétravail et à l'utilisation du vélo, tandis que le produit du versement mobilité risque de baisser à cause de l'augmentation du chômage. Envisagez-vous donc une clause de revoyure avec les AOM afin de prévoir un autre soutien de l'État ou bien celles-ci doivent-elles se restructurer et s'adapter à la nouvelle donne ?

Le plan de soutien à la filière aéronautique représente une part importante du plan de relance. Mais, dans les territoires, nous nous inquiétons de sa traduction pour les sous-traitants de niveau 2 et de niveau 3. En effet, de grosses PME de 20, 50 ou 100 salariés, qui ont vu leurs commandes s'arrêter et ont subi des pressions supplémentaires de la part de leurs gros donneurs d'ordres, n'en ressentent pas toujours les effets.

Tout député digne de ce nom a un projet d'infrastructure à défendre et je ne fais pas exception. Les travaux de mise à deux fois deux voies de la RN 124 entre Toulouse et Auch, soit un tronçon de 70 kilomètres, sont en cours depuis 50 ans ; ils avancent d'un kilomètre par an ! En l'occurrence, je suis avant tout soucieux de l'utilisation de l'agent public. On sait en effet qu'un chantier routier qui avance à ce rythme coûte deux à trois fois plus cher à l'État. Ne pourrait-on pas décider, au plan politique, de lancer moins de projets en parallèle et de les réaliser beaucoup plus rapidement ?

Enfin, l'interconnexion des transports est un bel exemple de collaboration et de continuum des collectivités territoriales avec l'État. Nous sommes en relation permanente avec les élus et les associations d'élus. Parmi les projets que vous soutenez, qu'ils soient issus de la LOM ou du plan de relance, regrettez-vous que certains ne soient pas réalisés assez vite parce que les collectivités territoriales ont mis du temps à s'en emparer ?

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