À mon tour de saluer l'engagement remarquable des élus locaux et des maires pendant cette crise. Dès le premier jour, ils étaient sur le terrain pour faire appliquer les mesures d'urgence. Aujourd'hui, ils ont une position clef pour que le déconfinement progressif se déroule dans les meilleures conditions. Demain, ils joueront un rôle déterminant dans la relance économique.
La crise a mis en lumière les différences entre les territoires, la continuité des politiques publiques et leur robustesse tout comme l'importance de combiner décision centrale et adaptation au niveau local. La mise en place très centralisée du chômage partiel et du fonds de solidarité par l'État a montré toute son efficacité. Pour d'autres dispositifs, comme le déconfinement progressif, le Gouvernement, prenant en compte les recommandations des associations d'élus locaux, a décidé de s'appuyer sur le couple maire-préfet. L'implication des élus dans la réouverture des marchés ou la rentrée scolaire a été positive pour nos concitoyens.
Selon vous, quelles politiques publiques doivent être revues pour une meilleure efficacité et une décentralisation accrue, que nous appelons tous de nos vœux, éventuellement dans le cadre du projet de loi « 3D » ?
Le Gouvernement a pris plusieurs dispositions par voie réglementaire afin de répondre aux besoins des collectivités territoriales. Je pense aux ordonnances visant à faciliter le fonctionnement des institutions locales et l'exercice de leurs compétences. Quels dispositifs ayant émergé pendant la crise, au niveau tant local que national, vous semble-t-il bon de pérenniser ?
Des élus, de plus en plus nombreux, ont émis le souhait que le deuxième tour des élections municipales soit organisé fin juin. Ils évoquent l'importance d'avoir un exécutif légitime pour participer à la relance économique. L'AMF est-elle officiellement favorable à cette date si le conseil scientifique n'y voit pas d'obstacle rédhibitoire ?