Vous avez expliqué la nécessité d'une altérité pour une éducation, pour une évolution normale, en mettant en avant l'altérité du père ou l'altérité sexuelle. Cela doit être mis en balance, si je puis dire, avec le désir d'enfant – je ne dis pas le droit à l'enfant – des femmes en couple et des femmes célibataires. Le désir d'enfant est un désir naturel et je le place – peut-être ai-je tort –, au même niveau que la nécessité de l'altérité sexuelle pour l'histoire du monde – même si, j'en suis d'accord, nous sommes bien issus d'une telle altérité. Mais quelle place donnez-vous à ce désir d'enfant, comment le hiérarchisez-vous, entre ne pas vouloir le satisfaire et lui donner droit de cité, mais d'une façon telle que les enfants puissent évoluer dans un monde ordonné par l'altérité et par l'obsession de se dire : « D'où est-ce que je viens et de qui je viens ? » ?