La question posée est de savoir si le recours aux techniques existantes doit dépendre du bon vouloir des adultes – auquel cas ceux-ci auraient une forme d'assurance à la procréation – ou être encadré par la société et reposer, dès lors, sur des critères objectifs. La naissance d'un enfant engage non seulement l'homme et la femme – en tant que donneurs de gamètes qui s'unissent et, au-delà, dans leur personne –, mais aussi la société dans son ensemble. D'où la nécessité de maintenir, dans notre législation, la visée médicale. Pour que celle-ci ait un sens, nous proposons de renvoyer à un critère objectif : l'infertilité, qui devrait être diagnostiquée, sachant que ses causes peuvent être multiples. Il y aurait d'ailleurs beaucoup à faire pour promouvoir la recherche sur l'infertilité ; nous devrions nous mobiliser bien davantage à ce sujet.