Intervention de Philippe Berta

Réunion du jeudi 3 juin 2021 à 9h00
Commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi relatif à la bioéthique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Berta, rapporteur :

Est-ce moi, madame Genevard, qui évoque des travaux menés sur des embryons d'amphibiens, plus précisément, sur le crapaud africain Xenopus laevis, par notre ami Gurdon dans les années 1970 pour comprendre la division des cellules ? Je suis donc obligé de parler de science tant le niveau scientifique des amendements de M. Bazin est de plus en plus élevé !

En deuxième lecture, j'avais supprimé ce que votre collègue Les Républicains du Sénat, Corinne Imbert, vient de réintroduire. Finalement, je lui donne raison lorsqu'elle déclare que « toute recherche sur l'embryon participe potentiellement de l'ambition de réaliser des progrès médicaux sans qu'il puisse être démontré avec précision et ab initio l'intérêt d'une recherche fondamentale en termes thérapeutiques. » De fait, il ne faut pas s'imaginer que c'est en travaillant sur le cancer qu'on va le soigner. C'est bien plutôt en élevant les connaissances globales, transdisciplinaires, que l'on pourrait espérer, un jour, guérir, par exemple les cancers. L'objectif premier est toujours l'augmentation de notre niveau de connaissances, avant d'en tirer d'éventuelles applications, d'ailleurs sans garantie aucune – c'est ce qui distingue recherches fondamentale et appliquée. Avis défavorable.

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