Ne vous inquiétez pas, tous nos scientifiques impliqués dans ce domaine travaillent indifféremment, et de manière parallèle, sur les cellules souches embryonnaires et sur les cellules IPS. Je ne vois pas de retard particulier de notre pays dans ce domaine. Par ailleurs, à ma connaissance, les essais cliniques menés par les Japonais n'ont pas abouti à grand-chose pour l'instant.
Nous espérons améliorer la production des cellules IPS pour éviter l'ajout des quatre gènes, dont on ne connaît pas très bien le devenir : une fois qu'ils ont été injectés dans la cellule, ils s'intègrent de manière totalement aléatoire au génome, car il s'agit d'ADN et non pas d'ARN – remarque qui me permet, au passage, de couper court aux faux débats concernant la vaccination par ARN. Nous souhaitons tous pouvoir nous passer des cellules souches embryonnaires. Ne nous méprenons pas, si nous y avons recours, ce n'est pas par facilité : cultiver des cellules souches embryonnaires n'a rien de simple. Nous préférerions travailler à partir d'IPS. Toutefois, en l'état actuel de l'art, nous sommes obligés de mener les deux stratégies de front.