Je salue la qualité du travail réalisé par le Haut Conseil pour le climat, malgré les moyens limités dont il dispose. Il porte un regard scientifique très intéressant sur les questions qui nous occupent et il me semble indispensable de lui garantir un statut protecteur dans la durée.
M. François-Michel Lambert a évoqué le pilotage décentralisé de la politique de réduction des émissions. Vous avez évoqué les acteurs régionaux, pouvez-vous être plus précise ? Quelles sont vos propositions en ce sens ?
Votre approche est critique : c´est votre travail, mais, en contrepoint, avez-vous des mesures concrètes à proposer ? Je pense en particulier à la question du bâtiment : quelles sont les insuffisances du projet de loi dans ce domaine, et quelles sont vos suggestions pour rejoindre une trajectoire permettant d'approcher les objectifs fixés aux niveaux national et européen – ce qui, vu d'ici, paraît assez hasardeux ?
Votre appréciation du plan de relance n'est pas très positive. Pensez-vous qu´il faille envisager une prolongation au-delà de deux ans, et, dans ce cas, vers quels investissements et sur quelle durée ? Mais cela soulève la question des moyens budgétaires : il semble que de nombreuses actions du plan de relance soient bloquées car les premiers inscrits sont les premiers servis et que beaucoup d'autres ne pourront obtenir satisfaction.
Enfin, il me semble que vous n'avez pas évoqué la question primordiale des émissions exportées. Déplacer la production dans d'autres pays permet à la France de remplir certains de ses objectifs, mais les émissions demeurent les mêmes au niveau planétaire. Quelle est votre position sur la question ?