Faire apparaître l'impact du transport serait extrêmement important, d'autant que le développement des accords de libre-échange a multiplié le nombre de produits importés.
Le plus facile serait d'afficher le pays d'origine, mais la réglementation européenne a limité les articles qui pouvaient porter cette mention. Pour d'autres, notamment les produits alimentaires, dont la viande transformée et les produits laitiers, nous n'avons obtenu cette autorisation qu'à titre expérimental.
Pour prendre l'exemple des pneumatiques, le consommateur connaît la marque, mais pas le lieu de fabrication. Un pneu peut provenir de Pologne, d'Asie ou de Clermont-Ferrand. Peut-être serait-il possible de le savoir en démontant le pneu pour regarder à l'intérieur, mais je n'en suis pas certain. Il est donc très difficile, dans le système économique actuel qui promeut la libéralisation, le moins-disant et les délocalisations, d'indiquer l'impact environnemental d'un produit, et je suis pessimiste quant aux résultats de l'expérimentation.