La dernière fois que nous nous sommes rencontrés, monsieur Moussaoui, c'est lorsque vous aviez dû affronter la violence politique et physique de M. Sefrioui à la mosquée d'Évry-Courcouronnes.
Vu que le CFCM traverse de nouveau de très fortes turbulences et que vous êtes confrontés de l'intérieur aux offensives de l'islamisme politique, pourquoi n'affirmez-vous pas plus clairement que ce projet de loi contribue à protéger les musulmans républicains des visées politiques séparatistes ? J'ai été un peu choqué par votre comparaison avec le délit de faciès.
Que faudrait-il faire selon vous pour que cette majorité de musulmans, et tout particulièrement les jeunes, ait davantage envie de s'engager pour disputer le terrain aux islamistes ? Comment comptez-vous y contribuer ?
Eu égard à la nature respective de l'islam, qui vit sans intermédiaire, et de la République, qui considère la religion comme une opinion qui doit s'exprimer dans le respect des principes républicains, n'estimez-vous pas qu'une fois que la République a affirmé clairement ce qu'elle souhaite et ce qu'elle refuse, c'est aux musulmans de prendre leurs responsabilités, en citoyens libres et responsables, plutôt que d'entretenir la chimère d'une organisation institutionnelle de l'islam français ?