« Si on n'a rien à se reprocher… » : ce genre de déclaration est insupportable. Pourquoi ne pas imposer une charte des principes républicains dans l'appartement de chacun de nos concitoyens, en commençant par ceux qui pratiquent l'instruction à domicile ? Dans la salle à manger, et pourquoi pas dans la chambre à coucher, pendant qu'on y est ? Une telle ingérence de l'État dans la société suscite de très fortes résistances, qui s'expriment de plus en plus. C'est ce qui a donné lieu au mouvement des « gilets jaunes ». Je n'excuse pas les violences qu'elles entraînent ; j'explique ce à quoi ces mouvements réagissent. Arrêtez d'embêter les gens, les familles, ceux qui prennent des initiatives !
Vous imposez la République alors qu'elle doit être partagée. Vous vous heurterez à des résistances, comme toujours quand on impose quelque chose de vide. Le rapporteur général a souhaité tout à l'heure que l'on définisse le séparatisme : nous sommes en train d'élaborer un texte portant sur une notion dont on ne connaît pas le sens ! Et voilà que reviennent toutes les vieilles lubies de contrôle de l'enseignement extérieur à l'éducation nationale, comme les contrôles fiscaux des associations – tout était dans les tuyaux de l'administration centrale ! En revanche, peu de mesures efficaces sont prises pour lutter contre la cible. Je le répète, cela suscite des réactions de fond, qui vont être de plus en plus nombreuses.
Aux termes de notre amendement, un représentant des parents d'élèves de l'école hors contrat et un représentant des parents d'élèves de l'instruction à domicile sont désignés par le ministre chargé de l'éducation, sur proposition des associations de parents d'élèves, pour siéger au Conseil supérieur de l'éducation, de façon à favoriser le partenariat entre l'éducation nationale et toutes les autres formes d'enseignement.