Je me réjouis de ce plan de relance de 750 milliards d'euros. Si nous approuvons le changement de paradigme, nous divergeons sur les moyens. Vous avez toujours considéré qu'il fallait rembourser les dettes émises. Économiquement inefficace, l'austérité budgétaire conduit au développement de la pauvreté. C'est pourquoi nous demandons l'annulation de la dette publique détenue par la BCE. Affranchie de la contrainte du remboursement, la monnaie pourrait être investie dans l'économie réelle.
Vous souhaitez que la Commission européenne se dote de la capacité de lever directement l'impôt. Or l'impôt est l'apanage de l'État, et l'Union européenne n'est pas un État, mais un « objet politique non identifié », comme le disait Jacques Delors. Un basculement vers le fédéralisme nécessiterait une révision des traités.
Dans le cadre du Green Deal, vous avez rappelé la nécessité de maintenir les objectifs de réduction des émissions de CO2 en 2020 tout en suggérant que les aides fiscales ne soient pas assujetties aux seuls critères verts. N'est-il pas temps de conditionner l'aide publique aux géants de l'automobile à l'obligation de définir des stratégies industrielles de basculement vers une industrie verte ?