La crise nous impose des choix difficiles, mais c'est aussi une opportunité pour innover dans les politiques publiques et développer de nouveaux secteurs d'activité stratégiques. Pour prévenir des licenciements économiques, les entreprises peuvent proposer une formation à leurs salariés, les placer en activité partielle ou recourir au prêt de main-d'œuvre entre entreprises. Les deux premiers dispositifs ne créent ni croissance, ni richesse. Quant au troisième, il est inefficace en période de crise, car aucune structure ne souhaite prendre en charge de nouveaux salaires et de nouvelles charges. Que diriez-vous de rapprocher les dispositifs d'activité partielle et de prêt de main-d'œuvre, afin que l'État prenne en charge les salaires du personnel détaché vers des secteurs stratégiques définis par l'État et les collectivités locales ? Un ingénieur aéronautique d'Airbus pourrait ainsi être détaché dans un centre de recherche visant à accélérer la robotisation et la digitalisation dans l'aéronautique, ou dans une start-up spécialiste des mobilités du futur ou de l'intelligence artificielle.